Intelligente - Créative - Sociable - Curieuse - Désordonnée - Ambitieuse - Tolérante - Envieuse - Confiante - Têtue - Généreuse - Expressive - Taquine - Susceptible - Énergique - Aimante - Joueuse - Compétitrice

Elémentaire - It's magic
Ada est aérokinésiste — elle contrôle le vent. Lorsque son pouvoir s'est manifesté, c'est son père qui lui a appris à le maîtriser, puisqu'il possédait la même magie et était habitué à en faire usage pour prévenir des incendies dans le village, les champs, ou la forêt alentour. Enfant et ado, elle aimait jouer avec les possibilités que lui offrait sa magie, tentant de faire léviter des objets, et une seule fois, son petit frère. Bien sûr, l'essai ne fut pas concluant ; elle réussit juste à le faire tomber et à mériter les remontrances de ses parents. Ses expérimentations donnèrent lieu à d'autres accidents, jamais très graves.

Elle a commencé à exploiter son pouvoir de manière plus utile en arrivant sur Zentrum, puisqu'elle l'utilise pour travailler à l'usine, faisant tourner certains mécanismes des machines. Cela demande une certaine précision, et le fait d'utiliser son pouvoir au quotidien a réellement perfectionné sa maîtrise.

En dehors du travail, il lui est arrivé d'utiliser un coup de vent pour repousser des badauds trop collants dans les rues nocturnes de la ville, mais elle a tendance à être suffisamment épuisée physiquement par le travail pour ne pas s'amuser à l'utiliser à d'autres fins au quotidien.

➸ Malgré sa personnalité de base positive, elle est plus renfermée depuis qu'elle a quitté la Royal University. Étudier la science était sa passion et son rêve, et avoir abandonné est quelque chose qu'elle voit non seulement comme une faiblesse, mais comme une immense déception. Elle se montre distante avec les autres, ne parlant plus du tout à ses amis de la Royal University. La déprime et la honte liées à son abandon lui font broyer du noir. Résultat, elle est pessimiste comme elle ne l'était pas autrefois. En vérité, derrière ces comportements se cache la frustration et la colère qu'elle ressent contre elle-même : elle s'est déçue et s'en veut de n'avoir pas réussi à continuer l'université, mais elle ne se l'avoue pas.

➸ Même si l'avancement technologique de Zentrum n'a pas entièrement perdu son attrait pour Ada qui reste une optimiste quant à la technologie, son village de Skògur lui manque, loin des fumées de l'usine qui est maintenant son quotidien — les mûres juteuses cueillies dans les sous-bois et sitôt dégustées, la fraîcheur du lac lors de baignades, mais surtout ses amis et sa famille, ses petits frères et soeurs qu'elle a l'impression d'avoir un peu abandonnés. Même après presque quatre ans, elle se sent parfois déracinée, d'autant plus que les mœurs conservatrices de Zentrum lui font regretter Skógur et sa tolérance — par exemple, elle déteste se sentir jugée et se cacher pour aimer les filles. Pourtant, elle n'est pas décidée à y retourner : elle refuserait de rentrer et d'admettre à sa famille que son rêve a échoué alors qu'iels n'avaient jamais vraiment compris ou approuvé le projet, se demandant pourquoi elle avait soif de plus. Et puis, elle n'a pas tout à fait abandonné.

➸ Peut-être grâce à son enfance au sein d'un village soudé, et de son statut en tant qu'aînée d'une fratrie de 5 enfants, Ada a tendance à être amicale et tolérante : elle donne sa chance à tout le monde. Sans qu'elle soit très naïve, cela a quand même poussé certaines personnes à abuser de sa générosité. Ce tempérament ne la rend pas moins têtue sur ses décisions et ses opinions, et capable de se défendre dans des débats et des disputes houleuses s'il y a un désaccord.

➸ Son esprit curieux, créatif, et scientifique la mène à toujours vouloir tout résoudre et comprendre. Enfant, elle avait tendance à faire des « expériences » pour tester toutes sortes de théories, parfois un peu tirées par les cheveux. Ses idées commençaient toujours par « Et si…? » et se terminaient souvent par des catastrophes.

➸ Son plus gros défaut est sa tendance à se comparer aux autres, ce qui la rend parfois envieuse ou jalouse. Lorsque quelqu'un est plus privilégié qu'elle, possède quelque chose qu'elle ne peut pas avoir, ou réussit mieux qu'elle, elle peut oublier sa personnalité sympathique pour entretenir une certaine rancœur.

DÉBUTS
1863-1884 › Lysen, Skógur
Lysen, petit village au centre de Skógur, installé entre lacs, champs et forêts, à une heure de marche des prochaines localités. Lysen, comme une grande famille, avec son lot de colères et de drames, mais toujours de la solidarité. Lysen, l'endroit des premiers pas d'Ada et l'endroit où une part de son cœur est restée.
 Dans ce village un peu isolé mais à la communauté soudée, Ada ne manqua jamais de rien. Ses parents s'occupaient, en plus d'Ada, de quatre autre enfants plus jeunes qu'elle, pourtant la vie de la famille Holm était confortable. Sa mère, dotée du pouvoir de vie, était sorcière et guérisseuse. Ce fut peut-être en observant cette dernière choisir des plantes et fabriquer des potions, en voyant les effets de ses élixirs de guérison, qu'Ada devint si avide de connaissances, voulant comprendre, déjà petite, comment tout fonctionnait.
 Elle ne manqua jamais de rien, donc, et pourtant, elle voulut toujours plus : connaître plus, découvrir plus. Zentrum était le centre du progrès et du savoir. Zentrum était le lieu où de nouvelles choses pouvaient se passer : des découvertes scientifiques, des inventions technologiques, des avancées médicales. Zentrum fut donc l'endroit où Ada voulut aller.

AMBITIONS
Été-automne 1883 › Royal University, Zentrum
Peut-être est-ce ici que l'histoire commence vraiment — dans ces rues pavées peuplées de gens variés, nouveaux, et fascinants, mais surtout dans les couloirs de la Royal University, qui promettait savoir et connaissances, qui promettait d'aiguiser son esprit curieux, et qui l'appelait depuis Zentrum jusqu'aux confins de Skógur. Bravant les réticences de ses parents et de son village qui peinaient à comprendre son désir de s'en aller, Ada était y fut reçue.
 La Royal University fut d'abord tout ce qu'elle espérait : la technologie avancée de Zentrum était passionnante, tout comme ses études scientifiques qui lui permirent d'en apprendre plus sur son fonctionnement. Elle travaillait à l'usine les après-midis, certaines soirées et certaines nuits, remplaçant ses collègues dès qu'elle pouvait pour que son maigre salaire lui permette de continuer ses études. Elle trouva quand même le temps de se faire des amis, de se créer une vie, d'aller à des fêtes qui lui donnèrent l'occasion de se détendre entre les études et le travail. Elle eut l'impression — l'illusion ? — d'être intégrée, d'avoir sa place ici. Malgré le retard lié à ses jeunes années loin de l'université, sa préparation durant les quelques mois qui précèdèrent son entrée à la Royal University porta ses fruits, et ses notes reflétaient.

CHUTE
Février 1887 › Zentrum
Le changement n'arriva pas d'un coup. Ce fut progressivement, discrètement, sournoisement, que le rêve tourna au cauchemar. D'un regard extérieur, peut-être qu'il était évident qu'Ada n'allait pas pouvoir continuer comme ça indéfiniment — entre les cours, les révisions, le travail, et la vie sociale, son temps pour se reposer était plus que limité, et si cela fonctionna pendant quelques années, les cours se corcèrent avec le quatrième grade, elle accumula malgré ses efforts quelques dettes, et peu à peu, elle s'essoufla. Comme des dominos, tout s'effondra.
 La vie sociale tomba d'abord : pour réussir ses cours, elle se mit à réviser tous les soirs où elle ne travaillait pas à l'usine, s'éloignant de ses amis. Puis, les cours : en tentant de réussir ses rendus et ses examens tout en travaillant suffisamment à l'usine pour ne pas empirer sa situation financière, elle finit par ne plus avoir le temps de se présenter à la plupart de ses cours. Mais réussir les cours sans y aller demande des efforts... et ce cercle vicieux acheva de la mener à la perte. Au bout du compte, elle n'eut plus le temps, et surtout plus l'énergie, de se sortir du pétrin dans lequel elle s'était progressivement embourbée. En février, elle quitta les bancs de la Royal University, peut-être pour toujours.

ERRANCE
Été 1887 › Zentrum
Aujourd'hui, Ada travaille à plein temps à l'usine, tentant de rembourser ses dettes. Elle est soulagée de ne plus devoir s'acharner à ses études tout en travaillant pour survivre, et c'est sur ce soulagement qu'elle se concentre, ne s'avouant pas à elle-même à quel point elle est déçue d'avoir quitté ses études.
 Elle est comme coincée dans un entre-deux. Elle ne comptait pas passer sa vie à travailler en usine, pourtant c'est ce qu'elle fait. Skógur lui manque plus que jamais, pourtant elle ne songe pas sérieusement à y retourner. Elle stagne, s'apitoyant sur son sort sans tenter de faire bouger sa vie, de peur d'échouer à nouveau.